4 ILANDS BIKE RACE

Par Jean Fortier


Lorsqu'on voyage dans un pays peu connu la zone de confort rétrécie, l'insécurité s'intalle à différents niveaux, mais demeure bien présente.  Néanmoins j'en ressort toujours avec des souvenirs impérissables, même si dans les faits j'éssaie de tout prévoir et de tout contrôler surtout lorsque je suis en compétition. 

Le 4 Ilands MTB stage race est une course se déroulant en Croatie.  Plus précisément sur quatre îles de la mer adriatique, l'île de Krk, l'île de Rab, l'île de Cress et l'île de Losinj.  Toutes des îles différentes.  La première Krk est rude et détonne par son paysage lunaire permettant des panoramas à 360°.  Sur Rab on trouve un milieu désertique au Nord et un climat tropical au Sud.  Cress est immense et sauvage.  Losinj est étroite et côtoie la mer de façon permanente. Elle est pourvue d'immenses pins, de palmiers et de citronniers.

Après avoir vu quelques images sur le web, je décide de m'embarquer dans cette course qui semble sortir droit d'une carte postale.  Le défi doit se faire en équipe de deux.  Je choisi de proposer l'aventure à une amie qui désire saisir les opportunités de ce genre.  


Nous voilà donc en Croatie la veille du départ.  Le lieu de rassemblement est dans un grand hôtel.  Nous sommes les seules Canadiens sur les quatre cent participants.  Il y a des gens d'un peu partout en Europe, des Slovaques, des Allemands, des Russes, des Français, des Belges etc.  L'organisation qui en est seulement à sa deuxième édition semble être expérimentée comme si la course se tenait depuis plusieurs années.  On nous explique les étapes et la logistique de chaque journée dans un anglais impeccable.  Tout est pensé au quart de tour.  Le contrôle du parc pour le dépôt des vélos, les transferts, les repas, les mécanos, les docteurs, tout y est.  Mon œil critique d'organisateur est rassuré.

La première étape se déroule sur l'île de Krk.  Un parcours de 68 km avec 1500 mètres de dénivelé.  On nous le présente comme étant l'étape lunaire.   Le départ est donné le mercredi matin dans le village touristique de Baska quasi désertique ne serait - ce de la présence des cyclistes.  Nous roulons sur le trottoir qui longe l'immense plage de galets pour enchaîner avec une montée qui nous amène à la chapelle médiévale juchée en haut d'une colline. Plusieurs sentiers de marche commencent ici et c'est littéralement ce que nous ferons. Dès la première épreuve technique plusieurs mettent le pied à terre ce qui oblige tout ceux derrière à en faire autant.  Nous devons nous résoudre à marcher des sections que nous savons être capable de franchir sur nos vélos.


Après une longue montée nous arrivons sur cette fameuse surface lunaire.  Elle est ainsi parce que des vents de plus de 100 km/heure frappent régulièrement ces hauts plateaux  et presque rien n'y pousse.  La surface est extrêmement roquailleuse et nous poussons autant que nous pouvons sur cette partie "roulante".  L'organisateur m'avait fortement conseillé d'avoir des roues sans tubes.  Quel bon conseil!  Je n'ai jamais vu autant de gens réparer des crevaisons durant une course.  On nous a dit qu'une équipe avait atteint le chiffre de sept crevaisons lors de la troisième étape...!  Néanmoins, l'étape s'enchaîne sans accrocs techniques.  Ma coéquipière est dans une forme magistrale. Les paysages sont magnifiques et nous terminons la course là où nous avons débuté, à Baska. Cette épreuve me ramène à la réalité. Une course de vélo qui ne passe pas par une certaine forme de douleur, ça n'existe pas.


La deuxième étape doit nous amener sur l'île de Rab.   Nous devons donc partir du port de Baska à 6h45 du matin pour un voyage de deux heures en bateau.  Mention: les personnes ayant le mal de mer devraient s'abstenir de faire cette course.


L'île est magique et nous pédalons sur un parcours diversifié entre forêt de pins, routes pavées, petits villages, larges chemins et passages sur les crêtes de sentiers magnifiques.  Les sentiers sur les îles sont avant tout destinés à la marche.  Les roches roulantes sont omniprésentes et elles sont assez grosses pour causer des domages.  Les vélos en prennent tout un coup et par le fait même nous aussi.  Durant cette étape une ampoule se forme sur la paume de ma main, j'ai de la difficulté à tenir mon volant tant elle me fait mal.  Une blessure que je n'avais jamais eu en 15 ans de vélo de montagne.  Finalement nous finissons cette étape avec un sentiment d'accomplissement plus fort que la journée précédente.  Nous reprenons le bateau pour revenir au quartier général à Baska.


Pour la troisième étape nous quittons définitivement l'île de Krk pour se diriger vers la plus grande des quatre îles, celle de Cress.  On nous dit que ce sera l'étape la plus difficile mais aussi la plus belle.  Le peu que j'ai vue semblait donner raison aux organisateurs.  Les premiers kilomètres nous amenaient à travers des vignobles loin des routes et des villages. Malheureusement, je ne pouvais plus endurer la douleur.  Malgré un pansement que je croyais infaillible,  deux descentes dans les dix premiers kilomètres ont eu raison de moi.  Ma coéquipière a poursuivi sa course seule et nous avons convenu de nous rejoindre à l'arrivée.


Après mon arrêt Nathalie est partie à son rythme et est entrée dans sa bulle. Malheureusement elle rate une flèche qui la fait descendre jusqu'au bord de la mer.  Une fois son erreur comprise elle doit se résoudre à remonter.  Un peu plus loin en tentant de dépasser dans une descente elle chute et se blesse à la jambe.  Je ne sais trop où elle trouve l'énergie, mais elle finit tout de même par terminer cette rude étape.  Selon elle ce parcours de 67 KM était le plus beau raid de sa vie.  Je n'en ai aucun doute. Le paysage semblait faire partie d'une épopée de l'époque romaine.


À la fin de cette longue journée, nous partons sur l'île de Losinj.  Le lendemain c'est la dernière étape et malgré nos blessures nous convenons de prendre le départ.  L'étape est présentée comme la plus courte mais aussi la plus technique.  C'est donc 42 km et 900 mètres de dénivelé positif qui nous attend.

C'est en plein centre du marché extérieur de Mali Losinj que nous nous élançons par cette magnifique journée.  Encore une fois nous devons affronter une bonne montée dès le début.  Nathalie m'annonce qu'elle n'est pas capable de tirer sur sa pédale droite, elle peut seulement pousser.  Elle prend donc la décision d'arrêter ici.  C'est maintenant à mon tour de faire cavalier seul.  Mon ampoule est moins douloureuse et les descentes sont fréquentes mais courtes.  J'ai donc l'occasion de laisser aller le volant à plusieurs occasions pour épargner ma main. Étant dans la dernière vague de départ plusieurs cyclistes devant moi ont de la difficulté en pilotage et je dois mettre le pied à terre à maintes occasions.  Je lâche quelques bon vieux sacres québécois question de libérer un peu de tension. Comme c'est souvent le cas, nos jurons suscitent les rires des autres nations et une équipe Croate derrière moi me trouve bien drôle.  Nous échangeons quelques phrases et je décide de me coller à eux.


Cette étape me convient parfaitement.  Elle est courte, les montées et les descentes sont fréquentes et plusieurs segments nécessitent un bon niveau technique.  Les passages sur le bord de la mer sont superbes et j'en profite pour imprimer des images dans ma tête.  Mes comparses croates sont toujours dans ma roue et cela m'encourage à me pousser.


Nous terminons la course avec un sentiment d'accomplissement mitigé mais avec la certitude d'avoir participé à une des plus belles épreuves de vélo de montagne au monde. L'organisation étant également de classe mondiale.

L'organisation pense vendre les 400 entrées 2017 encore plus rapidement que cette année et parle d'ajouter une cinquième étape qui serait un prologue.  Intéressant!

Je crois que cette course est vouée à devenir une incontournable dans le monde des épreuve par étapes.  La Croatie est un pays dont les paysages sont paradisiaques et contrairement au reste de l'Europe encore sauvage.  Plusieurs québécois seront sans aucun doute intéressés à mettre cette destination dans leur liste de souhaits. 


La participation à cette course a été rendu possible grâce à Horizon5.ca

1 mile c’est long en "siboulo"… imagine 100 miles

Par François-Charles Dumas
16 septembre 2015


1 mile = ~1.6km 
C’est lors du long congé début septembre que plusieurs cyclistes amateurs de longue distance se sont rejoints à Percé en Gaspésie. Cette ville est principalement connue pour ses attraits touristiques tel que le gros caillou avec le trou qu’on peut voir dans l’océan, mais très peu connue pour les sentiers de vélo de montagne.

C’est pourtant là que nous avions rendez-vous pour le premier 100 miles en sol québécois. Jean-François Tapp et son équipe nous attendaient à la route du Quai, point central de l’évènement Gaspésia 100. Ce sera également le point de départ pour la course de 160km le lendemain matin à 6h00.

Je profite de la fin de l’après-midi pour faire une mise en jambe et me familiariser avec le début du parcours. Ceci me permet d’avoir un aperçu des premières sections techniques et de faire quelques petits ajustements de dernière minute sur le vélo. Un bon souper pris juste avant d’aller à la réunion des coureurs. Durant cette rencontre, on nous explique les détails de ce parcours « hors normes ». Étant la première édition, il n’y a pas de limite de temps pour compléter l’épreuve, donc tout le monde qui veut terminer les 160km pourra le faire.

Quelques heures après avoir fermé l’oeil, le cadran sonne. Il est 3h30am et c’est l’heure de se lever pour manger un bon déjeuner d’avant course. Un 160km ça ne se fait pas l’estomac vide. Par la suite, je pars pour faire mon échauffement et ce avec les premières lueurs de soleil sur l’océan et le Rocher Percé comme arrière-plan. J’ai déjà eu pire pour faire un réchauffement…

À 6h00, le départ se donne à l’arrière d’une superbe voiture d’époque que nous suivrons jusqu’au sommet du Gargantua. Tel que promis par l’organisateur, le début est vraiment difficile. Montées très abruptes et techniques, des sections de simple trace style « old school », des portages difficiles, bref beaucoup de temps et peu de kilomètres franchis… la journée va être longue. J’ai eu un très bon départ qui m’a permis d’être bien positionné pour cette section technique. Je n’étais cependant pas assez rapide pour suivre les 4 ou 5 lièvres qui ont forcé le ton dès la première ascension.

La suite du parcours était un peu plus traditionnel, comme un peu tous les autres raids réunis. Chemin forestier, un peu de route asphaltée, sentier de VTT,  chemin de fer, longue montée, longue descente, portage, section de roche ronde, de la boue, traverse de rivière, du gazon, bref vous voyez le portrait. Tout le monde y trouve son compte… et même ses cauchemars!

La fin du parcours nous réservait quelques surprises aussi. Une belle section technique pour mettre nos habilités à l’épreuve (encore) avec une fatigue accumulée. Quelques kilomètres de plage ont suivi avant d’entamer les dernières ascensions. Il faut dire que le Gaspésia 100 nous a gardés occupés jusqu’à la toute fin. Pour ceux qui n’avaient pas eu de crampes durant les 150km premiers, et bien l’occasion se présentait aussi durant les 10 derniers km.

Somme toute, un parcours à la hauteur des attentes et tel qu’annoncé. 160km, 3800m de dénivelé positif. Tous les aspects d’une course epique longue distance mettant à l’épreuve chaque partie de notre corps et testant notre préparation dans les moindres détails. Par chance,  la température a été de notre côté. Nous avons eu droit à 8 bons ravitos également répartis et un paquet de bénévoles, avec le sourire, qui nous acceuillaient comme des champions! Même certaines pièces de vélo communes étaient mises à notre disposition dans certains ravitos. WOW!

Pour moi, ce fût une journée de 9h42min, ce qui m’a donné le 4eme rang. Une journée difficile, mais exactement ce qu’il fallait pour donner au premier Gaspésia 100 une réputation mythique. C’est à faire si vous n’y étiez pas cette année. Moi j’y serai encore l’an prochain!


Félicitations à tous les participants de ce premier 100 miles québécois. Merci à mes partenaires Nativo Concept et VBN Challenge Singletrack Evolution qui m’ont permis de participer à cet évènement historique.

Leader un jour, leader toujours!


08 septembre 2015

Par Tommy Paquet

L’été est pleinement arrivé et le temps des vacances aussi! Mes enfants sont maintenant juste assez âgés pour participer activement lors de nos sorties à vélos. Avec des amis, nous planifions toujours quelques séjours estivaux loin de notre quotidien. Cette année, nous avions choisi un retour aux sources. Le Vermont nous a ouvert ses bras dans le petit village de East Burke, là où se trouve le magnifique réseau des Kingdom Trails!

Nous avions loué une maison pour 4 nuits, à même les sentiers, à mi-chemin entre le village et le haut de Darling Hill. Notre planification journalière était telle que nous avons tous eu beaucoup de plaisir et de temps de vélo. Randonnée matinale pour les femmes pendant que les hommes allaient rouler avec les enfants. Luuch au retour et puis grosse ride de gars pendant que les femmes et les enfants en profitaient avec la piscine et/ou les plans d’eaux avoisinants!

Faisons un petit retour historique sur cet endroit.

C’est en 1994, à partir des sentiers de ski de fond déjà existants dans la région que tout débuta. De là, les gens ont construit les premiers singletracks. East Branch est la plus vieille de tous. De son vivant, Doug Kitchel fut un important joueur afin de démarrer l'organisation et aussi au niveau de l'acquisition de droits de passage importants. Aujourd'hui, un sentier en son honneur mène au village: Kitchel!!! Le secteur de Beat Bog fut un des premiers à voir le jour et ce autour de The INN at Mountain View Farm. Maintenant le réseau des K.T. offre plus de 160km de singletracks. Au commencement, seul un don était demandé aux gens afin de fabriquer une carte des sentiers. Par la suite, les gens ont eu à acheter la carte. Ce n'est qu'en 2001 que les premières passes journalières virent le jour.

Pour ma part, je me souviens très bien de ma première visite aux Kingdom Trails en 2004. Wow, wow et rewow! avaient été mes impressions. Enfin, je pouvais rouler quasi à l'infini sur des sentiers simples avec des racines, des "berms" et des passages où le guidon se heurtait presque sur les arbres. Il fallait avoir les réflexes aiguisés en rapport à ce que j'étais habitué à la maison. Il faut se souvenir qu’à cette époque très peu de destinations offraient un aussi vaste réseau surtout quand on parle de singletracks. Burke était un précurseur, et depuis, est toujours resté un leader.

Il y en a pour tous les goûts, du débutant jusqu’à l’expert. On peut même y rouler 5 jours sans trop repasser au même endroit.

La clientèle principale des K.T. provient d’un périmètre de 250 milles autour de la destination. 49% des 70 000 jours cyclistes sont des Canadiens tandis que l’autre moitié est Américaine.

L’âge moyen est de 40 ans. La majorité de ceux-ci voyagent avec la famille et habituellement leurs enfants sont assez vieux pour faire du vélo.

Ceci donne une raison de plus au K.T. pour développer beaucoup de sentiers accessibles aux débutants. 


Une des nouveautés de l’été est justement un « Pushbike Park » dans le même secteur que la superbe Pumptrack près du cœur du village qui vise les jeunes enfants.Justement voilà Nate un des constructeur local qui a pris le sentier la pushbike track sous son aile !


La quantité et la diversité des logis dans un périmètre de 20min sont très grandes, et ce, dans un périmètre de 20 min. Nombreux sont les choix avec des accès directement dans les sentiers. Il y a des B&B en abondance, des chambres d’hôtels, des condos, des maisons, des chalets, des campings etc. Bref il y a pour tous les goûts, tellement que même les K.T. ne les répertorient pas tous sur leur site internet. www.kingdomtrails.org


Toute la population travaille en fonction de l’expérience client, ce qui augmente beaucoup le plaisir des visiteurs. C'est donc un réel "HAPPENING" de rouler à Burke!

On trouve 3 boutiques de vélo dans les environs. Si vous vous stationnez au centre ville, vous vous sentirez au Québec car la majorité des gens qui s’y stationnent parlent français.




De cet endroit, profitez-en pour aller manger une pointe de pizza au magasin général, prendre un crème glacé à la crèmerie du coin, une bière au Pub Outback et/ou au Tiki Bar, manger au resto/camion à proximité ou chercher un souvenir au quartier général des K.T.


Question nourriture, nos voisins du sud ont bien compris leur clientèle et ont développé une grande variété pour tous les goûts.



L’expérience est fantastique! Il y a même des douches disponibles à faible coût avant de repartir vers la maison.



On ne peut parler de Burke sans mentionner QBurke, la montagne de ski, qui offre un réseau de descentes mi-montagne accessible via remontée mécanique. Le constructeur local, Knight Ide, est l’auteur de la majorité des sentiers de l’endroit. Les chaises fonctionnent principalement les vendredis, samedis et dimanches. Vous y trouverez le meilleur tarif journalier que je connaisse pour un chairlift. Il y a un Toll Road qui serpente de QBurke jusqu’au sommet d’où commencent deux sentiers doubles noires (DH et Upper J-Bar)et une triple noire (la Freeride). On y retrouve des pistes de DH mais sachez qu'elles se roulent toutes avec un vélo de XC. Pour plus d’infos : www.skiburke.com


Ma Suggestions personnelles à partir de là si vous souhaitez rouler dans des racines en abondance avec des drops et de la roche-mère sur des sections pentues, alors voici 2 de mes choix préférés:


Cyclistes Expérimentés seulement car se ne sont pas des doubles noires pour rien!

1er choix :DH-/Dead Moose Alley/Dead Moose Abuse/Moose Alley/White School/Farm Junk/Sky Dive et retour au Village via White School. 
2ièm choix : Upper J-Bar/J-Bar/Burnham Down etc… 

Petite suggestion sécurité: soyez accompagnés lors de vos sorties dans ces sentiers surtout à partir du sommet car peu de gens y circulent.

Les autres MUST :


Farm Junk, Harp, Kitchel , East Branch, Tody’s tour, Tap N die, Side winder, Web et Old Web, sauront vous rendre un large sourire!!!

Allez tester la nouvelle Bear Back près de West Bench et Border!

Pas étonnant qu’avec une telle qualité de "HAPPENING" que l’organisation des Kingdom Trails se soit associée à celle de la Vallée Bras du Nord afin de développer un marché international. Ceux qui étaient les leaders en vélo de montagne dans les années 1990, le sont encore aujourd’hui et ont tout pour rester à l’avant du peloton pendant la prochaine décennie!

MERCI à : Rocky Mountain, aux Kingdom Trails, à Vallée Bras Du Nord, à Horizon5 et à Jennifer et Knight Ide pour nous avoir loué ces endroits : www.homeaway.com/vacation-rental/p3632476 www.homeaway.com/vacation-rental/p270341

FestivAllezY Jean D'avignon

Par Jean Fortier
09 août 2015

Assis sur mon banc à trois pattes dans le foin fraîchement coupé, je regarde l'église et le centre communautaire entouré de roulottes, campeurs et tentes qui forment le campement temporaire de la course. Tout semble figé dans le temps de la petite communauté d'East Hereford.  Ici il n'y a pas de signal cellulaire (par conséquent pratiquement personne n'est rivé sur un écran quelconque), pas de marché, pas de station d'essence.  Entouré de champs de sapins, le son du ruisseau Buck se mêle à celui des différents types de roulements de cassettes des vélos qui défilent par ici et par là.




Tout a commencé en 1992 lorsque Jean D'Avignon décida d'organiser une petite rencontre de vélo de montagne avec l'organisme Circuit Frontière dans sa communauté.  Semble-t-il que l'idée lui était venue en dévalant les pentes du Mont Sainte-Anne.  En 1999 son décès met un frein à l'organisation de la rencontre.



C'est Daniel Cyr, en 2004 qui a fait découvrir le coin à Luc Dugal. Il est interpellé par le potentiel de la région.  Il mentionne à Luc que la communauté d’East Hereford aimerait ravoir une rencontre annuelle.  Daniel a participé à l’événement dans les années 90.  Luc était à Trois-Rivières et n’en avais jamais entendu parlé. Daniel souhaitait que Luc et le club Dalbix prennent la charge de l’événement.  Ils se mettent d'accord sur l'organisation d'une épreuve longue distance. Il va de soi de demander à la famille si l'événement peut porter le nom de Jean D'Avignon.  C'est avec beaucoup d'honneur que la famille accepte et que le raid prend forme en 2005.

Luc Dugal:

"Je ne connaissais personne ici, même pas Jean.  Mais ce qu'il a fait est resté marqué et les gens s'en souviennent.  Il suffit de se promener un peu en Estrie pour s'apercevoir que plusieurs endroits portent le nom de Jean D'avignon.  Je ne sais pas si c'est officiel, mais je m'en suis aperçu par la suite.

Comme j'étais déjà impliqué dans l'organisation de courses, cela a été naturel de proposer une formule compétitive, alors que celle de Jean se voulait complètement récréative.  Une des choses particulière au Québec est que l'élément compétition fait déplacer un plus grand nombre de participants.  Il n'en demeure pas moins, que l'élément festif est un maillon très important de notre événement."  

Au début, comme dans le reste de la province, les sentiers à notre disposition étaient essentiellement des chemins forestiers, de quad et des rangs.  Un des éléments qui nous a démarqué a été l'utilisation de petites pancartes placées près du sol et surtout en
grande quantité.  Je crois qu'à la première édition, nous avons utilisé plus de six cent pancartes.  Le manque de balises dans les raids de l'époque nous avaient  poussés à améliorer cet aspect.  Nous avons également été une des premières organisations au Québec à configurer ce type de parcours en forme de boucle."

C'est en 2010 que David Lauzon (président de Circuit Frontière) se joint à Luc pour offrir un événement qui rassemble participants compétitifs et recréatifs.  David a aménagé une panoplie de sentiers avec Jerome Pelland dans le secteur.  La nouvelle mouture de l'équipe veut proposer un événement qui leur ressemble et des parcours qui utilisent leur réseau de sentiers.  "Nous ne voulions plus faire de conscessions et quitte à perdre de la clientèle, nos parcours devaient représenter ce que nous aimions faire en vélo de montagne." 

Donc, depuis l'événement fait place à trois jours de festivités.  Le vendredi, des navettes sont organisées pour monter les vélos et dévaler les sentiers en descente, c'est ce qu'ils appellent le mini avalanche.  Le samedi est consacré aux rendonnées récréatives et le dimanche fait place aux trois épreuves compétitives.  Le samedi soir il y a le fameux souper spaghetti du maire qui selon la rumeur, emprunte tous les fours du village pour conffectionner sa fameuse sauce.  Sans oublier la délicieuse tarte aux pommes de Suzanne offerte avec fromage.
   
Pour ma part, en arrivant le vendredi en fin de journée, j'ai monté mon campement et je me suis immédiatement inscrit à une des nombreuses sorties de groupe du samedi.  Plusieurs circuits sont offerts.  Finalement, j'ai choisi la formule technique et concentrée dans les singletracks.  Notre guide nous accueille déguisé en Hawaïenne, et nous avons pris plaisir à suivre ce poilu en froufrou.
 Je me suis retrouvé avec sept ou huit autres cyclistes à rouler et discuter de vélos pendant près de trois heures trente.  Une merveilleuse journée bien guidée! L'organisation avait même installé des ravitaillements.  Ce fût sans contredit mon coup de cœur de la fin de semaine avec le fait que l'organisation donne des responsabilités importantes aux jeunes du club Dalbix durant l'événement.  Sincèrement, est-ce qu'il y a une meilleure façon de construire la relève?  


Au final, le FestivAllezY Jean D'avignon est un rendez-vous qui redonne au vélo de montagne son aspect sympathique.  Bien organisé et sans nécessairement être à grand déploiement on aime sa simplicité.  Le MTB est fait pour être dans la nature et le cadre de East Hereford y s'ouscrit parfaitement.

Merci à :
Rocky Mountain 
Salomon & Suunto
Horizon 5
Mathieu Performances

HIGHLAND sets the bar HIGH

20 Juillet 2015
Par Tommy Paquet

Venant tout juste de terminer les 2 jours du VBN Challenge où j’ai eu beaucoup de plaisir avec des amis(es) de longue date et suite à la 2ième section (la David) de la première journée, j’avais besoin de quelque chose de différent. Cette David m’a remis dans le vrai mode raid et j’ai réalisé que je suis passé à autre chose depuis quelques années. La qualité des sentiers de la Vallée Bras du Nord a beaucoup aidé à ce changement chez ma personne.

Encore plus de nos jours, j’apprécie grandement les sections descendantes plutôt que celles ascendantes. Sans être un cycliste de Downhill et sans avoir une telle monture, je me suis laissé courtiser par une réputation de hauts lieux.

En discutant de la série de course enduro Triple Crown avec Knight Ide, mon ami des Kingdom trails, il me parlait d’un centre ayant la renommé d’être un mini Whistler dans l’est Américain.

J’ai nommé : Highland Mountain Bike Park, situé à Tilton, New Hampshire. Une petite montagne qui ressemble à celle du jadis Mont-St-Castin. Ce n’est pas énorme comme dénivelé si on considère que les Montagnes Blanches ne sont qu’à 20min au nord. Par contre, le centre dispose de tout le nécessaire pour satisfaire grandement tant l’expert que le débutant.

H.M.B.P. célèbre son 10ème anniversaire cette année. Mark Hayes, le proprio, est un ancien descendeur de la coupe du monde des années 90. Il s’est payé une montagne de ski et a dès lors commencé à « digger » ses propres sentiers de niveaux experts afin de changer la vocation du lieu. Il s’inspira de ce qui se faisait chez nos amis de l’ouest canadien. Avec son équipe de « builders », ils ont construit un sérieux réseau de descente. Ces ouvriers de la construction en sentiers de vélo ont développé une telle expertise que Highland est devenu une source d’inspiration pour de nombreux réseaux. Maintenant vous pouvez même engager l’équipe de H.M.B.P. pour construire votre réseau.

En 2006, lors de la première saison, près de 400 visiteurs ont découvert Highland et à l’automne 2014 lors d’un long weekend, il y eu 400 cyclistes. Une très belle progression qui donne des ailes au proprio et à sa soixantaine d’employés.

Les Québécois sont la 4e clientèle en importance et on voit que les gens de Québec semblent aimer assez l’endroit pour y mettre les stickers de leurs shops préférées!

Lorsque l’on roule à Highland on voit rapidement que tout a été pensé en ce qui a trait à la vague du vélo 2.0. Passerelles, Drops, North Shores, Table tops, Doubles sauts et évidemment Berms! Ces obstacles sont tous calculés de façon sécuritaire et je m’explique : Avant chaque obstacle majeur, il y en a toujours un qui est plussécuritaire et qui nous assure que l’on a la bonne vitesse pour prendre le suivant. Prenons par exemple : Cats Paw, le sentier préféré de la plupart des gens. Ce sentier est dessiné avec des choix de lignes multiples de haut en bas avec des obstacles de niveaux différents et progressifs selon l’habileté du pilote.


Mon fils, Zacharie de 6ans, Jeff, mon neveu de 15ans, Hugo « Vélo » et moi avons tous trouvé notre comble dans ce sentier.

Zacharie, sur son petit Rocky Mountain Edge 20, a pratiqué à de multiples reprises plus de 5 trails. Je l’avais évidemment habillé de son équipement de motocross afin d’augmenter son niveau de protection. Il a aussi adoré le fait de monter dans le remonte pente.
Ayant eu la chance de faire une petite excursion avec ma conjointe à Highland l’automne dernier, j’avais déjà une bonne idée du niveau technique requis pour l’endroit. Je savais que nous n’avions pas besoin de louer un vélo de DH cette fois et que nos Rocky Mountain Instinct sauraient très bien faire le travail.
Quand on est au sommet, il ne reste plus qu’à descendre!!!

Cette fois-ci, Zacharie m’accompagnait et nous avons passé notre premier 30min dans Central Park afin de s’assurer que Zac avait les compétences pour aller en haut. Central Park est un peu comme une pente école dans un centre de ski. On y retrouve entre autres 2 pistes de pump track descendantes incluant petites drops et modules que l’on retrouvera à plus grande échelle sur la montagne. Il y a une section de sauts et drops avec des hauteurs et grosseurs progressives.

Moi et Hugo avons coaché les jeunes avant d’aller en direction du chairlift et de Cats Paw. Hugo s’amuse dans la toute nouvelle section créée l’automne dernier! Des Wallrides massifs et impressionnants!  

Je n’ai pas encore parlé de la section pro. Impressionnant, juste à voir! Juste en face du chalet principal, les Mégas rampes Redbull gisent avec un immense atterrissage en terre et juste à côté un coussin gonflable géant.


Un centre intérieur est aménagé pour apprendre et progresser autant pour l’intermédiaire que l’expert.  On peut même sauter dans des styromousses!  Zac a vite appris!



Richard Patty, du marketing, nous a ouvert les portes du centre intérieur pendant l’averse!  Une autre particularité du site est qu’il y en a pour tous les goûts. On y retrouve une immense section de dirt jumps avec encore une fois, des lignes progressives de différents niveaux techniques.  
Exactement le genre de module que l’on voit dans les films! Vous devriez y voir Chad, un des instructeurs de la place!



Parlant justement d’instructeur, on y retrouve une panoplie de cours offerts dans toutes les avenues que je vous ai énuméré jusqu’à présent. On y retrouve des instructeurs pour tous les niveaux. Des camps d’été sont mis en place par Ayr Academy et ils misent beaucoup sur le développement des jeunes. De nombreux Pros tels Mike Montgomerey, Geoff Gulevich, Tyler McCaul, Kyle Strait, Jamie Goldman, Adam Hauck Aaron Chase et Dave Smutok participent à ces camps si recherchés.  Les jeunes sont très choyés avec cette liste!  
Patrick Hunnts est le coordonnateur d’Ayr Academy pour les camps d’été.  

Les cyclistes de cross country n’ont pas été oubliés. Il y a un réseau de XC bien aménagé et ouvert gratuitement au public. Bien que le XC n’est pas la plus grande force de l’endroit, on peut y trouver son compte. Quand on est à Highland, on veut prendre les chaises. Le réseau de XC peut se prendre par le haut de la montagne et donc descendre via le réseau de cross country.

Justement, ma plus belle découverte fût enclanchée par Ryan Thibault de MTBVT. Sachant que je venais sur place, il me texta : Tommy, you MUST do FAUX PINES!!! Moi et Hugo avons profité du lunch à Zacharie pour aller tester ce MUST et WOW, malgré les conditions un peu humides dues aux orages du matin, ce fût la plus belle trail d’Enduro que j’ai roulé depuis longtemps. Une descente dans des racines et galets de roches avec beaucoup de pentes et des minis drops à même les endroits les plus pentus. Sans parler des virages serrés juste au bas de celles-ci!  Bref une belle façon de mettre ses habiletés techniques à l’épreuve. Je vous dis donc que si vous êtes un bon cycliste, il vous FAUT faire FAUX PINES qui est évidemment une piste au losange noir!

Il est facile de trouver logis à Tilton et les restaurants sont très abordables. Vous n’avez qu’à visiter le site www.highlandmountain.com et vous y trouverez une multitude de liens pour agrémenter les à côtés de votre visite.

Petit conseil avant de partir pour votre visite au New Hampshire, prenez votre GPS car les indications pour trouver l’endroit sont quasi nulles même s’il est assez simple à trouver.

Si vous n’avez pas la chance d’aller visiter nos amis Américains sous peu, venez faire une petite virée, au mois d’août, dans le secteur Mt-Laura de la Vallée Bras du Nord et testez la toute nouvelle version de la Tommy L’Paquet*(*lire ici : t’as mis le paquet!!! ) qui sera devenue doubles losanges noirs.  Ce sera un petit avant goût de ce qui se trouve chez nos voisins du sud!




Bon riding!

VBN CHALLENGE RECAP

29 Juin 2015
Par Jean Fortier

La première édition du VBN Challenge est derrière nous.  Après avoir fait une version préliminaire l'année dernière, la formule de cette année se voulait plus complète et surtout avec un défi beaucoup plus substantiel.

Les commentaires sont très bons et ce fût un réel succès!  L'enchaînement et la qualité des sentiers de la Vallée Bras-du-Nord sont sans doute d'une beauté exceptionnelle, mais il y aura certainement quelques améliorations à apporter.  Par exemple, en retranchant la longue portion dans les chemins
forestiers lors de la journée du samedi.  Il y a aussi la fameuse remise des médailles qui se déroule tard dans la journée. Il est difficile de changer l'horaire puisque nous ne pouvons pas sortir de compilation tant que la dernière section n'est pas fermée.  Il faut donc attendre que tout le monde soit passé... Nous devrons faire preuve d'ingéniosité pour rendre moins pénible l'attente.  Faites-nous part de vos suggestions. 

Une autre très belle expérience qui s'est dégagée de cet événement est la naissance du blog Singletrack Evolution.  Nous avons eu la chance d'avoir des ambassadeurs passionnés et passionnants!  Merci à Carmen Labbé, Jean-Frédéric Grandmont, François-Charles Dumas, Tommy Paquet et Benoit Simard(grand gagnant du VBN Challenge 2015)!  Les statistiques du blog sont éloquentes et il y avait définitivement  un besoin pour un contenu 100% vélo de montagne au Québec.  Nous continuerons de vous proposer des articles au cours de la saison estivale et nous poursuivrons nos billets sur ce qui se passe dans ce sport qui nous passionne tant.

La seule chose décevante, est le manque de participation du dimanche.  Dommage qu'on prête autant d'attention à la météo, ironiquement il n'y a pas eu une goute de pluie.  Les commentaires sur le parcours furent unanimement positifs.  C'est la réalité du vélo de montagne.  Il y a dix ans, le risque de mettre de la bouette sur notre vélo nous impressionnait peu, mais maintenant c'est l'ennemi de la majorité.  Il n'y a rien de rassurant pour un organisateur lorsque le facteur principal du succès participatif réside dans la météo.

Finalement, merci aux bénévoles!  Il y a des gens qui surprendront toujours par leur dévouement et leur générosité.  Merci aux participants, qui ont fait preuve d'une belle ouverture d'esprit et qui ont sans doute participé à l'événement de vélo de montagne le plus trippant de l'année!

NO DIG NO RIDE!!!

17 juin 2015
Par Tommy Paquet

De nombreux centres de vélo ont vu le jour depuis les 10 dernières années. Chaque endroit possède sa propre particularité et c'est ce qui rend le plaisir de rouler dans les sentiers encore plus agréable. 

Samedi le 6 juin dernier avait lieu la journée Québécoise des sentiers. Les amateurs de vélos avaient la chance de donner un coup de main au centre de leur choix selon les activités enregistrées sur www.velo.qc.ca . Ici à St-Raymond, j'ai organisé une corvée afin que l'on puisse ouvrir une 2iem montée dans le secteur Suisse.  20 adultes et 6 enfants ont grandement contribué à rendre ce sentier possible. En tout juste 4 heures, nous avons élagué, râclé, défriché, pelleté et surtout eu du plaisir. Les gens aiment le sport et ont le goût de redonner à ces endroits qui deviennent leur centre. Bravo et merci à tous ces bénévoles! 

De plus en plus, on voit des passionnés qui se regroupent et mettent la main à la pâte afin d'améliorer les sentiers de leur coin de pays. Généralement le tout ce fait dans un encadrement bien précis avec les gestionnaires et l'autorisation des propriétaires. C'est très important que ce soit ainsi! Comme les premiers sentiers ont été
créé à la sueur du front de passionnés, il faut les remercier car ces gens ont compris cette expression: NO DIG, NO RIDE!!! Afin que le secteur Suisse voit le jour, j'avais moi-même mis 150h de bénévolat, mes amis près de 100h  et sans compter les nombreuses heures des employés de la VBN.  Vous voyez le résultat! :) Vive le jus de bras!

Saviez-vous qu'à la Vallée Bras du Nord, depuis 2007, ce sont environ 200 jeunes adultes de 18 à 30 ans qui ont "DIGGÉ" tout ce réseau à la sueur de leur front? Ces jeunes font parti de programmes sociaux- culturels en réinsertion.  95% de ces jeunes n'étaient que des néophytes en ce qui a trait, tant à la conception de sentiers qu'à l'usage d'un vélo de montagne. Aujourd'hui, certains d'entres eux ont comme sport principal celui pour lequel ils ont travaillé jusqu'à 3 années. Les multiples intervenants, qui ont relevé le défi de guider ces jeunes à travers ces 12 travaux d'Hercules, l'ont fait avec brio! Vous n'avez qu'à rouler le sentier signature NEILSON de la Vallée Bras du Nord, par lequel le VBN Challenge passera ce samedi, pour voir l'ampleur des travaux exigés pour un tel chef d'oeuvre. Plus de 3ans ont été nécessaire pour en arriver à la version que l'on connait. Ce n'est pas fini...  encore plus de kilomètres  s'en viennent pour cette fameuse boucle qui conclura près de 25km d'ici les 2 prochaines années!

À ce jour, que vous n'ayez pas encore roulé à travers les 2 réseaux de la Vallée Bras du Nord ou que vous soyez un fan incontestable, il n'y a rien de mieux que de participer au VBN Challenge pour découvrir ou redécouvrir ces merveilleux endroits. De plus avec la formule unique du VBN Challenge, vous aurez la chance d'y aller plein gaz dans les meilleures sections tout en prenant le temps pour admirer tout le travail de jus de bras dans les autres zones! Bien entendu, tout ça se vit dans une ambiance exceptionnelle, à la fois compétitive et amicale.

Venez vous amuser avec moi!